904 millions d'euros en moins pour l'Enseignement supérieur, dont l'essentiel était destiné à la recherche. Les chercheurs dénoncent un double langage de l'exécutif, annonce RFI.
Le ministère français chargé des Finances avait publié un décret portant annulation pour un montant de 10 milliards d’euros de crédits publics pourtant prévus par une loi de Finances adoptée à grands coups de 49-3. Ceci confirme une fois encore le renoncement de ce gouvernement à faire face aux crises sociales et environnementales, annonce le site SNCR, connu plutôt pour ses facettes scientifiques, mais devenu une structure d’opposition contre le régime Macronie.
Dans un communiqué titré « Budget : le gouvernement contre le pays ! », cette structure de recherche republie un article de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) : « L’enseignement supérieur en difficulté budgétaire récurrente se voit retirer 900 millions (dont l’essentiel était destiné à la Recherche). 582 millions d’euros sont soustraits à l’Ecole publique dont près des deux tiers auraient dû servir à rémunérer des personnels d’enseignement, d’Education et d’accompagnement des élèves. »
« Cette saignée confirme les orientations antisociales et climaticides de ce gouvernement. Il a choisi depuis 2017 de priver l’État de financements par des cadeaux aux plus grandes entreprises et aux privilégiés. Aujourd’hui, il présente la facture au peuple : toujours moins d’école, toujours moins de services publics, moins de santé, moins de politiques sociales. », souligne le SNCR-FSU (Syndicat national de la recherche scientifique).
« Face aux crises sociales et environnementales, l’heure n’est pourtant ni à la réduction de la dépense publique ni au renoncement à des ressources légitimes pour l’État et la société. Il faut rétablir ces revenus fiscaux abandonnés aux grandes entreprises et aux ultra-riches. », ajoute cet article syndical anti-Macronie.
« D’une part, on a le président Emmanuel Macron qui nous a fait un discours le 7 décembre dernier, en nous disant que la recherche était importante, qu’ils allaient rattraper les investissements dans la recherche. Et de l’autre côté, dans les faits, ce sont des coupes budgétaires énormes. C’est presque 5 % de coupes budgétaires ! », déplore Boris Gralak, secrétaire général du SNCS-FSU, le syndicat des chercheurs scientifiques.
Avec l'intersyndicale Fonction publique, la FSU a appelé à une grève mardi 19 mars pour défendre de meilleures conditions de travail et de rémunération qui seront affectées par les coupes budgétaires.
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